Gros buzz sur Facebook et les réseaux sociaux, un nouveau casque moto débarque ! Rien d’exceptionnel me direz-vous. Non, c’est vrai sauf que l’Atlas est le premier casque moto de la marque Ruroc, spécialisée dans les casques pour le ski. Un fameux challenge à priori mais en plus les designs dans les teasers ont affolé les foules. Un look de tête de mort avec ses deux entrées d’air verticale à la mentonnière comme les nasaux d’un crâne, des ouïes latérales surdimensionnées, des extracteurs arrières… ah clairement il faut aimer mais vous ne passerez pas inaperçu avec ça sur la tête.
C’est beau le marketing mais derrière il faut assurer.
Côté conception, c’est vrai que Ruroc n’a pas fait les choses à moitié avec une coque en carbone T300, un matériau utilisé en aérospatiale pour assurer la légèreté et la solidité du casque. Coté poids, comptez environ 1600 grammes pour notre taille L.
L’intérieur est bien entendu démontable et lavable, des emplacements sont prévus pour ajouter un intercom spécialement développé pour eux, le Schockwave que je vous présenterai un peu plus bas aussi.
La fermeture est originale, pour moi, du jamais vu avec un système à cliquet aimanté qui se ferme quasiment tout seul mais tient bien fermé une fois clipsé. Déroutant au début, étonnant mais on se rend vite compte à quel point c’est facile.
On pourrait se poser la question de la sécurité mais le casque est bel et bien homologué avec cette fermeture et bien entendu, sans pousser le professionnalisme jusqu’au crash-test, on a testé l’attache de celle-ci.
Pour la ventilation, on dénombre pas moins de 6 entrées d’air, ce qui devrait assurer une ventilation maximale en plein été. On note aussi un cache au menton et au nez pour améliorer votre protection contre le vent.
Maintenant que le tour du casque a été fait, passons à la pratique parce que c’est bien ce qui nous intéresse tous, que vaut ce Ruroc sur la route ?
L'enfilage est simple, les mousses un peu rugueux mais qui au final se montrent assez confortables à porter même quand on l’utilise toute une journée. Le maintien est bon, pas trop serrant et je n’ai pas ressenti de point de pression dérangeant.
Le champ de vision est large et clair, pas de distorsion ; par contre il n’y a pas de Pinlock, Ruroc affirme qu’il n’est pas nécessaire et que l’écran est déjà traité anti-buée.
Un point difficile à vérifier, non pas qu’on ne puisse pas l’utiliser par mauvais temps mais la plupart des aérations sont permanentes, impossible de les fermer et du coup, la ventilation active fait disparaître la buée. La seule qu’on peut fermer se commande par l’intérieur, pas des plus simples avec des gants. Mais par temps humide, c'est limite de devoir tout garder ouvert.
Nickel en été pour rester au frais, ce système est plus contestable en automne quand le froid s’installe dehors, il ne fait pas beaucoup plus chaud à l’intérieur. Et fort logiquement, le deuxième point à en pâtir est l’insonorisation. On s’y attendait en voyant le casque avec ses deux larges ouïes latérales, le vent s’engouffre dans le casque et plus la vitesse augmente, plus le bruit est présent. Il faudra penser à vos protections d’oreilles pour ne pas regretter vos prochaines sorties. La, j’avoue que c’est dommage, je m’attendais à mieux.
La boucle demande un petit temps d’adaptation mais on s’y fait très vite. En roulant, on ne sent pas la différence mais on chipote moins pour l’ouvrir et la fermer, même avec des gros gants. C’est magique et on se demande pourquoi d’autres n’y ont pas pensé avant.
L’équilibre et la stabilité de l’Atlas sont bons, peu importe le type de moto que j’ai testé avec ce casque, je n’ai pas eu de souci même à des vitesses plus élevées et non, je ne vous dirai pas à quelle vitesse je l’ai essayé.
Le Ruroc Atlas est plutôt sympa à porter, quand le thermomètre ne fait pas grise mine et si vous investissez dans des protections auditives. Présenté à 395 €, l’Atlas n’est pas vraiment bon marché mais rapellons le, c’est un casque carbone aussi, léger et au look surprenant, voilà des arguments qui plaide en sa faveur. En plus, depuis l'arrivée de sa version 2.0 (oui déjà), cette première mouture a baissé à 339 €
Comme écrit plus haut, vous avez aussi la possibilité d’ajouter l’intercom intégré, le Shockwave, une solution que l’on retrouve chez certains casques mais ils sont encore peu nombreux, ce qui est d’autant plus étonnant pour un premier casque moto. Le kit se compose des écouteurs plats, d’un micro et du module à placer dans le casque en retirant la plaque à l’arrière. Sortez votre tournevis et vous avez un espace prévu dans l’arrière de la coque. Il faut chipoter un peu parce qu’il faut relier le cable de l’antenne prévue dans le casque ainsi que le fil des écouteurs au module, des fils qui arrivent par un tout petit trou dans l’emplacement prévu. Gros doigts s’abstenir, il faut travailler en finesse mais une fois en place, plus rien ne dépasse, c’est l’avantage de l’intégré.
Contrairement à d’autres, pas d’application à installer sur votre smartphone, vous devez juste le connecter en bluetooth. Un avantage en facilité mais du coup, pas d’accès à certains paramètres. Le Schockwave vous diffusera les informations du GPS, servira de kit main libre et permettra même d’écouter la musique stockée sur votre GSM. Là où ça se complique c’est qu’en plaçant le boitier à l’arrière du casque, les commandes sont aussi placées à cet endroit. Essayez donc en roulant de trouver le bon bouton à votre nuque… Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai coupé la musique ou lancé un appel en tentant de changer de morceaux. Une commande déportée sur le côté du casque ou à placer au guidon serait un plus indéniable.
Bref, vous l’avez compris, il y a à boire et à manger avec ce Ruroc Atlas. D’un côté on aime son look décalé, sa ventilation, son confort bien qu’un peu rugueux mais d’un autre, l’insonorisation est perfectible, l’aération permanente par temps froid n’est pas un cadeau et l’intercom gagnerait en convivialité avec une application et des commandes déportées ou une reconnaissance vocale de haut vol.
Le kit intercom est toutefois proposé à un prix intéressant avec un tarif de 150 €.
Alors oui, on a eu juste le temps de le recevoir, le tester, prendre nos photos et vidéos que Ruroc a déjà décidé de lancer une version 2.0 avec des améliorations venues des remarques des clients. On y trouve ainsi un écran Pinlock, une meilleure insonorisation (dixit Ruroc), un système d'extraction des mousses en cas d'accidents... mais bon, on ne l'a vu que sur photos pour le moment.