Essai de la BMW K 1.600 GT Sport

A une époque que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître, une moto 6 cylindres c’était

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Aujourd'hui, c'est l'essai de LA 6 cylindres GT du moment, la BMW K1600 GT Sport

Essai de la BMW K 1.600 GT Sport

J’ai droit à l’essai du modèle « sport » 2014 caractérisée par un look plus « race », un pare-brise plus petit, une selle plus sportive, une livrée bi-ton Sakhir Orange métallic et Black Storm métallic assortie de jantes noires brillantes de toute beauté.

Enfourcher cette machine est déjà un plaisir. Tout y est ! Un confort royal sur une selle à deux niveaux étudiée pour permettre au pilote de poser aisément les pieds au sol et dont la hauteur varie de 780 à 830 mm. Notez qu’il y a intérêt car la bête dépasse le tiers de tonne avec 332 kg tous pleins faits. Au niveau du poste de pilotage, le guidon en aluminium cache à peine un tableau de bord très complet composé de deux cadrans « classiques » pour le compte-tours et le tachymètre et d’un écran TFT noir et blanc (dommage) bien lisible sur lequel s’affichent une foule d’informations : témoin de rapport engagé, cartographie moteur, régime de suspension, jauges diverses, niveau de chauffage des poignées et de la selle, heure, température, date, pression des pneus ,… Toutes ces informations ne pouvant s’afficher en même temps, il faut faire des choix grâce à la  molette bien connue des béhèmistes, très facile à manipuler, même en roulant, située à gauche. Les commodos ne sont pas trop chargés et également accessibles sans difficulté.

 

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Moteur et esthétique époustouflants

Le moteur est un vrai bijou : 6 cylindres en ligne refroidi par eau de 1.649 cc avec un couple de 175 Nm étudié pour délivrer la majorité de sa puissance dès 1.500 tours. Deux arbres à cames assemblés et non coulés afin de gagner du poids et 4 soupapes par cylindre. Son inclinaison inhabituelle permet d’abaisser le centre de gravité. Son faible poids (103 kg) et surtout sa largeur contenue (555 mm) sont également à souligner. Dommage toutefois que cette magnifique mécanique ne soit pas davantage mise en valeur à cause du carénage…GT oblige. La transmission par arbre et cardan  fait également office de monobras oscillant. Signalons enfin les deux échappements à l’intérieur desquels les 3 sorties sont superposées afin de réduire l’encombrement. Une signature visuelle qui accentue encore le cachet unique de l’Allemande ; tout comme les deux anneaux lumineux déjà vus sur la RT et le combiné leds diurnes – clignoteurs intégré dans le carénage. Il est un fait qu’au guidon de cette « 6-pattes », on ne passe pas inaperçu.

 

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 Seule petite fausse-note dans l'ensemble, le filtre à huile aurait pu se faire plus discret...

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Une sonorité à tomber par terre et...

Essai de la BMW K 1.600 GT SportLe plaisir des yeux n’est rien à côté de celui des oreilles lorsque les 6 cylindres s’ébrouent avec une sonorité envoûtante. Au moment de démarrer, une légère appréhension m’envahit. Le monstre va-t-il se laisser apprivoiser facilement ? La réponse est quasi instantanée car une fois en mouvement, les 300 kg se font oublier. J’ai l’impression d’être sur une machine beaucoup plus légère. La position sur la « Sport » est adaptée à une conduite plus dynamique, plus avancée: repose-pieds reculés et placés plus hauts, guidon et course de sélecteur raccourcis. Question confort sur longue distance, les grands gabarits préfèreront la position de la GT classique. Même constat au niveau de la bulle. Elle ne protège pas suffisamment le pilote du vent et provoque des turbulences et un bruit assez dérangeant au niveau de la tête.

 

Un plaisir à conduire

La prise en mains est aisée. L’onctuosité du 6-cylindres est surprenante. Une souplesse de félin dans un moulin de 160 chevaux, c’est une sensation unique. La poignée d’accélérateur « ride by wire » répond à la moindre sollicitation. C’est un peu surprenant au début, surtout avec la puissance disponible. Petit bémol agaçant au niveau ambiance sonore : le « Klonk » quasi systématique entendu à chaque changement de rapport. Afin d’aider le pilote à adapter son mode de conduite, le DTC (Dynamic Traction Control) disponible en option (indispensable) offre le choix de 3 cartographies : Dynamic, Road et Rain. En fonction des conditions de conduite, mais également de votre humeur et de la présence d’un(e) passagèr(e), vous pourrez adapter la puissance et le couple disponibles. En conduite duo, le mode Road sera préféré au sportif trop agressif. Quant à la ville, elle préfère le mode pluie beaucoup plus doux. Dans la catégorie des vaisseaux au long cours, la K 1600 est une reine. La GT Sport ajoute une touche de fun car elle permet une conduite plus agressive. Vous aurez du mal à la pousser dans ses derniers retranchements ; non seulement au niveau de la vitesse maximale, ce n’est pas le plus important ; mais également en termes d’accélération. Un test comparatif d’accélération sur 400m sur circuit permet à la BM de rivaliser avec la Panigale grâce à son poids et aux aides électroniques à la conduite qui la collent littéralement à la route. La comparaison s'arrête évidemment en entrée de courbe, où les kilos vous rattrapent prestement car, disons-le bien clairement, cette 1600 est bien plus GT que sportive...

Au rayon suspensions, le duo Duolever (une fourche constituée de deux bras rigides associés à un ensemble ressort/amortisseur central, et d’un cadre périmétrique) – Paralever assure. Le tout repose sur des gommes Metzeler Roadtec de 190 à l’arrière et 120 à l’avant. La tenue de cap est exemplaire.  Le confort est assuré par le système ESA 2 (Electronic Suspension Adjustment de 2ème génération) en option également. Il permet une multitude de réglages des suspensions : confort – normal –sport , le tout modulable en fonction du poids embarqué (pilote – pilote + bagages – pilote et passager – pilote et passager + bagages). Même si le confort est au rendez-vous, il faut tout de même regretter la dureté des suspensions en mode « normal ». La fermeté allemande  est également une réalité sur deux roues.  Sur les routes de notre beau pays, le mode « confort » est à recommander, même si  la précision de conduite s’en ressent. Astuce intéressante pour les balades estivales : deux ouïes latérales mobiles permettent d’orienter le flux d’air frais vers le pilote. C’est efficace ! La mise sur la béquille centrale se fait très facilement pour une machine de ce gabarit.

Au niveau freinage, il faut du lourd pour assurer. C’est le cas grâce au double disque avant de 320 mm avec étriers à 4 pistons et de 320 mm à deux pistons à l’arrière. ABS intégral de série comme il se doit sur une machine de ce niveau. La commande de la poignée de frein, si elle peut surprendre par sa douceur au début, permet un freinage progressif et efficace. Même en situation d’urgence, le système répond présent.

 

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Innovation BMW.

Essai de la BMW K 1.600 GT SportUne innovation dont BMW est fière est l’éclairage directionnel adaptatif (en option). Un phare au Xénon placé en position centrale est muni d’un capteur d’assiette qui adapte automatiquement la portée du faisceau lumineux et compense l’état de chargement et de conduite (effet anti-plongée). Afin d’éclairer les virages, des capteurs mesurent la prise d’angle de la moto. Par le biais d’un régulateur électronique, un miroir orientable réagit aux angles relevés et dirige le faisceau lumineux dans la direction prise. Un réel plus pour la conduite de nuit ; mais une option de plus !

Un appétit raisonnable.

En ce qui concerne la consommation, contrairement à ce qu’on pourrait craindre avec une machine de cette envergure, elle est tout à fait raisonnable. Les 4,5 litres à 90 km/h annoncés sont bien entendu difficiles à respecter ; mais on peut espérer ne pas dépasser les 6 l en conduisant raisonnablement. Ce qui permet une autonomie de plus de 400km grâce au réservoir de 24 litres.

 

Une multitude d’options et d’accessoires.

Essai de la BMW K 1.600 GT SportCôté bagagerie, la GT sport est équipée d’origine de valises latérales de belle capacité et parfaitement intégrées à l’esthétique générale. Leur dépose – repose est très aisée. Une boîte à gants verrouillable est prévue d’origine et, en piochant dans la longue liste des options – accessoires, vous pourrez équiper votre vaisseau d’une connection i pod, d’une radio, d’un top case, de phares à leds additionnels, d’un GPS intégré, de pots sport Akrapovic, d’une commande centralisée et bien d’autres gadgets encore. Certains regretteront cette politique car, annoncée à 21.650 €, il est un fait que si vous souhaitez équiper votre bécane de manière correcte aussi bien au niveau confort qu’en termes de sécurité, il faudra casser votre tire-lire car le budget atteint rapidement les 25.000 €. Par contre, rouler sur une moto de cette qualité et, surtout, sur une 6-cylindres de cette envergure, vaut sans aucune hésitation la dépense. Sans compter qu’à ce niveau de performance et de finition, le prix de reprise sera certainement très intéressant.

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Conclusion.

En conclusion, la K 1.600 GT est une moto très haut de gamme qui permet aussi bien une conduite raisonnable en duo qu’un pilotage sportif qui offre de belles sensations, surtout en mode Dynamic avec les 160 ch entièrement disponibles. La déclinaison Sport offre une touche supplémentaire aux niveaux esthétique et position de conduite mais offre une protection moindre aux pilotes de grande taille. Si vous voulez vous démarquez du commun des motards, la K 1.600 GT Sport est tout indiquée. Tout en n'omettant pas que son appellation Sport est légèrement illégitime pour une machine clairement orientée GT. Que les pilotes se le disent...

Essai de la BMW K 1.600 GT Sport

 

Dominique
Enseignant tombé dans le monde de la moto très jeune

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Commentaires

  1. Bonjour ,

    J’adore cette becane ,elle me fait de l’oeil la coquine ! un poids de 300 kg tout plein fait aurait ete top ! D’ailleur je me demande si on ne peut pas y parvenir avec une paire de jantes BST Carbon , une ligne d’echappement full titane , un maximun de visseries titane de chez probolt , , quelques accessoires et autres pieces esthetiques en carbone etc … on doit pas etre tres loin des 300 kg ! bon n attendant , je roule en R1200GS !

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