Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

 

A la simple évocation du nom Scrambler, certains ont déjà les yeux qui pétillent avares d’escapades bucoliques sur des chemins de traverse. Du moins, c’est l’idée originale du Scrambler mais dorénavant, il vous faudra aussi préciser duquel vous parlez parce qu’à côté de l’Anglais, un Scrambler Italien vient de débarquer.

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

Ducati est pourtant connu pour ses motos au caractère sportif, souvent bardées d'équipement high-tech et au tarif il faut l’avouer plutôt élevé. Le prix de l’exception diront certains mais là n’est pas notre débat du jour.

La marque Italienne a donc eu l’idée de lancer une moto plus abordable, accessible à tous les motardes, motards, hipsters et débutants en tout genre, une moto facile, maniable et financièrement raisonnable. Surfant sur la vague néo-rétro, le Scrambler semble tout indiqué.

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

Ducati a même poussé le concept plus loin en présentant les Scramblers non comme des modèles mais comme une marque à part entière avec leur merchandising et leur site bien qu’ils soient forcément distribués par le réseau Ducati.

Et en effet, ce n’est pas un mais 4 modèles qui ont été dévoilés à Intermot l’année passée : l’Icon (notre moto d'essai), le Classic, l’Urban Enduro et le Full Throttle.

 

Pour notre bref essai, nous avons reçu l’Icon pour quelques jours (oui ne croyez pas qu’on garde toutes les motos qu’on essaye). La ligne se veut à la fois simple, épurée et avec une touche de modernisme.

Campé sur des jantes 10 bâtons, une 17 pouces à l’avant et une 18 à l’arrière, l’Icon fait dans le minimalisme avec un garde boue avant court, un petit bloc compteur au-dessus d’un phare rond, un réservoir avec des flancs en alu et une selle d’une seule pièce assez basse (790mm) et qui arbore le Ducati en blanc à l’arrière. Les poignées passager s’intègrent sous la coque terminée par un feu Led.

Le cadre treillis dévoile toute la partie moteur et le silencieux court est raccord avec le bras oscillant type banane alors que le porte plaque ne tenant que du côté gauche vient lécher le pneu. Enfin, il ne le touche quand même pas non plus, normalement.

Les dimensions compactes le font passer pour une petite moto à tel point que certains l’ont confondu avec un 300 cc et il n’est pas rare de surprendre votre interlocuteur quand vous lui annoncer la cylindrée.

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

On trouve de fait au cœur du Scrambler, un bicylindre en L de 803 cm³ à refroidissement par air. A lui seul, il fait aussi la différence face à d’autres motos du même style. Avec ses 75 cv à 8.250 tr/min, le Scrambler joue clairement la carte de la sportivité. Bien entendu, on peut toujours flâner le nez au vent mais on peut aussi hausser le rythme si ça vous tente, ça ne le dérange pas. Seule la contenance réduite du réservoir pourrait vous freiner dans vos ardeurs, les 13,5 litres risquent d’être vite engloutis. Toutefois, il a su se montrer assez économe avec un arrêt à 128 kms et les 5.8 litres remis, soit une consommation de 4.5 l/100 mais sans avoir été trop généreux avec l’accélérateur.

C’est bien là tout le contraste de ce Scrambler Italien, un look rétro mais des performances modernes. Certains préfèreront un caractère plus doux et lui en feront le reproche. Ça n’engage que moi (huez moi, j’assume) mais je trouve qu’il apporte justement avec ce twin sportif, le supplément de caractère qui manque à d’autres. On peut aimer se balader sans pour autant être limité et devoir cravacher votre mécanique pour suivre d’autres motards. Mais bon, je n’ai pas non plus été convaincu par la mode hipster, ça doit être à cause de ça.

La partie cycle suivra votre rythme avec une fourche inversée Kayaba de 41mm et un mono-amortisseur de la même marque réglable en précharge qui travaillent de concert pour assurer une bonne tenue de route mais malheureusement le confort s’en ressent, à moins que ce ne soit la selle qui se montre trop dure. Le Scrambler n’est certes pas fait pour de longues étapes mais on aurait apprécié plus confortable.

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

Vous aurez sans doute déjà tous vu des vidéos d’essai de Scrambler où le pilote l’utilise comme une moto de cross, ou presque. Désolé, nous n’avons pas eu l’occasion de le tester de cette façon bien que les pneus à crampons et la légèreté de la moto nous poussaient à tenter le diable. On verra ça quand on le reprendra pour un essai plus long l’année prochaine.

 

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

Le freinage, lui, fait merveille même avec un seul disque de 330 mm à l’avant. Il est pincé par un étrier Brembo à 4 pistons et fixé radialement. On a toujours quelques réticences quand on voit un seul disque mais pour le Scrambler, ça suffit amplement et heureusement, l’ABS est le bienvenu pour éviter le stoppie à chaque arrêt. Enfin, heureusement, c’est une question de philosophie.

 

 

 

 

Il faut dire qu’avec une moto aussi maniable et légère, à peine 186 kg en état de marche, toutes les folies sont permises (d’où ces vidéos un peu déjantées sur le net).

Lors de notre bref essai, le Scrambler nous a donné l’impression d’être sur un VTT avec un gros moteur. Facile est sans doute le moto qui le résume le mieux.

Hormis le confort de la selle, on reste partagé sur le bloc compteur. Avec un affichage entièrement digital, c’est sympa mais ne pas y trouver une jauge reste pour nous un non-sens, surtout avec un petit réservoir. Le reste des informations nécessaires est bien là mais forcément, la place étant comptée, c’est parfois un peu petit à lire en roulant.

Autre originalité, le feu de position avant est un LED circulaire. C’est beau, très beau mais dès que le moteur tourne on ne le voit plus, dommage, il aurait peut-être pu servir de feu de jour.

Décidément néo-rétro, le Scrambler possède sous la selle un port USB pour recharger votre Smartphone. Il fait aussi la part belle à la personnalisation puisque non seulement les flancs alu sont interchangeables mais l’entourage du compteur l’est aussi et certains spécialistes de la customisation en ont déjà présenté des versions de toute beauté.

C’est par exemple le cas de notre compatriote belge Fred Krugger  avec la Magione

Ducati l’avait promis plus abordable : à 8.890 € en rouge et 8.990 € en jaune (ne cherchez pas pourquoi le prix est différent, on n’en sait rien non plus), l’Icon vous coutera 2600 € de moins que le premier Monster. Les autres versions du Scrambler coutent elle un peu plus cher puisqu'il vous faudra débourser 10.490 €.

Promis, l’année prochaine, on redemande un Scrambler pour un essai plus long. L’Enduro Urban nous tente bien et vous, quel serait votre préféré ?

Retrouvez toutes les informations sur les Scrambler Ducati sur le site spécialement dédié !

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

Ducati Scrambler : la fun machine à l’italienne

Sylvain R
Sylvain roule depuis qu'il en a l'âge, deux ou trois roues (voir même 4) et un moteur et il est parti pour un essai. Sportive, roadster, custom, trail ou autre, rien ne l'arrête. Sa maxime préférée : "Brûle la gomme, pas ton âme". Si vous le croisez, n'hésitez pas à le saluer, il ne mord pas... enfin normalement

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