Pas besoin de beaucoup plus si vous cherchez un scooter polyvalent et bien équipé, le BMW C400GT se montre confortable et maniable et même si on sait que certains parmi vous n'aiment que la moto, on va vous en parler.
Il y a quelques années déjà, BMW a présenté ses premiers scooters et créait un peu la surprise dans un public plutôt habitué aux motos tourings et trails. Dans notre belle base d'article, je retrouve déjà en 2013 un C600 Sport et nous voici plus de 10 ans après avec un autre modèle. Et pendant tout ce temps, le scooter BMW est même passé par l'électrique avec le C Evo qui a disparu du catalogue au profit du très futuriste CE-04 beaucoup moins consensuel.
Revenons à notre essai du jour avec un scooter moyenne cylindrée qui se décline en deux versions : une X un peu plus baroudeur (pour un scooter) et cette édition GT !
Et il répond à tous les critères esthétiques qu'on attend dans la catégorie : un carénage enveloppant, une belle bulle, une grande selle double et dans notre cas, on a même ajouté un grand top case. On a presque l'impression d'être appelé pour un long voyage, même si ça reste un scooter. Après tout, pour de longues escapades, on cherche le confort et la protection. Nous verrons si il peut aussi nous apporter ça.
Un avant assez large avec un bloc phare remarquable et remarqué une fois allumé ; sa bulle est réglable manuellement, pilote et passager ont droit à de larges pose pieds (là où certains se contentent d'un simple style moto à déplier), une selle deux places avec un large dosseret pour le pilote et deux belles poignées pour se tenir. Les clignotants s'intègrent à l'avant dans le carénage et à l'arrière dans l'optique. Evidemment, pas de look sportif pour ce C400GT mais son design colle parfaitement à son nom.
Qui dit scooter GT, dit aussi rangements et ils y ont pensé aussi lors de la création du 400GT. A l'avant deux espaces prévus : un petit à gauche avec une prise USB pour recharger son GSM, à droite, une vrai boite à gants qui a été agrandie. L'entrée par contre est assez étroite, vous ne pourrez pas y rentrer n'importe quoi et avec une grosse main, pas certain que vous attraperez une petite clé dans le bas de la box par exemple.
Sous la selle deux espaces avec un gain de 7,5 litres. On peut y entrer un sac, un portable 15" et si ça ne suffit pas, on peut augmenter la capacité avec le système Flexcase. Je reste mitigé sur cette solution qui offre certes plus de place à l'arrêt mais uniquement à l'arrêt. On ne peut pas rouler avec le flexcase ouvert qui vient au contact de la roue et certains ont déjà émis des doutes sur la sécurité antivol de la toile flexible. Mais je n'ai pas sorti un cutter pour tester sa solidité. Avec la trappe descendue, on a pu rentrer notre Sena mais uniquement à l'envers (il faudra protéger son écran si on veut le mettre comme ça). C'est mieux que rien diront certains et d'autres vanteront des coffres où on peut caser un intégral en permanence.
Pour palier à ce manque (peut-être), BMW ajouté en option un porte bagage et un top case connecté au système keyless. Là, vous aurez assez de place sinon achetez une voiture 🙂 Plus sérieusement, ce top case lui va plutôt bien, ne grève pas ses performances et avec 43,5 litres (10 kg) vous avez de quoi emporter votre matériel, équipement ou autre.
Oui, connecté comme un peu tout le scooter d'ailleurs. Le Keyless de série verrouille tous les coffres et rangements à l'arrêt, comme la trappe d'essence. Avec l'option Connectivity Pro, vous avez même droit écran TFT de 10,25 pouces qui va évidemment offrir toutes les informations nécessaires comme la navigation avec un écran partagé. Très lisible mais si on roule juste avec les informations de base, elles sont un peu perdues dans cette grande dalle. En plus, les données du trajet comme l'autonomie ou les trips sont confinés dans le coin supérieur droit. On aurait pu mieux utiliser tout cet espace pour avoir plus de renseignements en roulant. Evidemment, les menus sont plus que complets et facilement accessibles via la désormais célèbre molette à la main gauche.
Dans les options, vous pouvez même vous prévoir plus de confort avec des poignées et selle chauffante. Pour ceux qui roulent toute l'année, ça peut être un plus. Un peu kitch comme option, le logo BMW qui est projeté au sol pendant 15 secondes à la coupure du contact. Ceci n'est disponible que sur la version exclusive mais ne devrait pas changer votre quotidien à son guidon.
Le pilote est bien installé et peut choisir de mettre les pieds à plat ou contre le tablier avant. Avec mon mètre quatre-vingt, j'aurais aimé avoir un peu plus de place quand-même, un peu pour mes jambes mais aussi un guidon un peu plus éloigné. Difficile de décrire pourquoi mais sur les premiers kilomètres j'avais une sensation d'être à l'étroit. Peut être la hauteur du guidon mais nul doute que d'autre s'y trouveront à leur aise. C'est un peu pareil avec la bulle, en position haute, je suis juste quelques centimètres trop grand et quand je rentre la tête entre les épaules, je n'ai plus de vent sur le haut du casque.
Ceci-dit, on peut se promener toute une journée sans se fatiguer et pour ça, on doit avouer que malgré ses 219 kg (ou seulement), la maniabilité est au rendez-vous et c'est même surprenant tellement il est facile à emmener. Comme vous l'avez vu dans la vidéo, même un petit tour du côté des barrages vous laisse le sourire. Le suspensions font vraiment un bon travail pour amortir le tout en gardant un vrai confort de pilotage. C'est souple et moelleux mais assez ferme pour rouler un peu plus vite aussi. Pas de surprise à craindre non plus, sans en demander trop, je n'ai eu aucune réaction dérangeante ou de crainte de rentrer top rapidement dans une courbe.
Pour freiner, on retrouve 3 disques de 265mm avec carrément des étriers 4 pistons à l'avant. L'ABS Pro et le DBC réagiront même différemment si vous êtes sur l'angle, comme sur une moto sportive. Ca vous permet de rouler en toute sécurité et même de façon plutôt rapide si vous le souhaitez.
Enfin, plus vite, n'exagérons rien ! Il ne faut pas oublier que nous sommes sur un scooter de moyenne cylindrée. Son coeur est un monocylindre 350cc de 34 cv à 7500 tours. Avec une vitesse max de 130 km/h, il ne va pas vous arracher les bras. Ce n'est pas non plus ce qu'on attend d'un scooter GT et si vous respectez les limitations, il se montrera suffisant dans tous les cas. Ce qui ne gâche rien, c'est sa consommation d'environ 3,5 litres. Le réservoir n'embarquant que 12,8 litres d'essence, l'autonomie est correcte et permet de belles étapes entre deux pompes. Le couple de 35 nm à 5750 tours offre de belles reprises et permet de facilement s'extraire du trafic. En passant, on peut apprécier qu'il ne soit pas trop large pour passer entre les files, les rétros placés sur le guidon ne deviennent pas un obstacle à cette manoeuvre parfois très artistique.
Le BMW C400GT ne se décline qu'en noir ou en version exclusive comme notre modèle et comme à l'habitude, les options sont assez nombreuses.
Partant d'un tarif de base à 8,730 euro, on ajoute 236,86 euro pour cette version (avec le fameux logo éclairé au sol) mais surtout ce coloris plus clair et plus sympa que le noir. 468,33 euro pour la pack confort avec poignées et selle chauffante, 280 euro pour le porte bagage, 532092 pour le pack connectivity et son grand écran, 475 de plus pour le top case électrifié... Et on dépasse ainsi les 10,700 euro pour un scooter de 350cc seulement. Oui, confortable et bien équipé mais un tarif qui risque d'en freiner plus d'un quand-même.
