RT-Race: TCX s’affirme

Depuis 1999, la marque italienne TCX, connue alors sous le nom d’Oxtar, ne cesse de développer ses collections en innovant technologiquement. Aujourd’hui partie intégrante du Dainese Group –au même titre qu’AGV-, elle nous propose une botte route/piste résolument haut de gamme, la RT-Race.

A titre d’exemple, sachez que c’est TCX qui déposa en 1999 le brevet du TCS (Torsion Control System), ce système qui contrôle le mouvement du pied selon les axes longitudinal et latéral pour protéger la cheville d’éventuels traumatismes. Le dispositif a depuis été adopté/adapté par nombre de marques, prouvant par là son efficacité. Les RT-Race testées ici embarquent la dernière mouture du TCS, baptisée DFC (Double Flex Control).

RT-Race: TCX s’affirme
Notez les différences de matériaux et de textures entre les faces de la botte

En statique

RT-Race: TCX s’affirme
Johann Zarco chaussé en RT-Race

TCX équipe de nombreux pilotes dans les diverses catégories, citons Johann Zarco, Alex Lowes ou le légendaire Troy Bayliss ; bon sang ne sachant mentir, c’est un gage de qualité et cela représente sûrement un surcoût pour le client final. Le prix de départ des RT-Race est de 319€, ce qui les place en haut de l’échelle tarifaire dans ce créneau très sportif. Ceci dit, TCX solde certains de ses coloris et quelques sites web proposent les bottes à des prix moindres. Avec un poids mesuré de 1070g par botte en pointure 45, les RT-Race sont plutôt légères. En comparaison, des Sidi Vortice accusent 180g de plus. Pour une botte racing, l’esthétique prévaut et, à ce titre, ces TCX élégantes et agressives à la fois sont très bien placées. On en apprécie notamment les différents matériaux (cuir et microfibre) qui lui confèrent un aspect très technique.Deux dispositifs sont à mettre en exergue : le DFC déjà évoqué et le FFC (Fasten Fit Control).

DFC

Il s’agit donc d’un système anti-torsion qui se compose en l’occurrence d’une articulation en polyuréthane positionnée dans la zone de la cheville, capable de contrôler le mouvement au millimètre près, en offrant un appui et une flexibilité optimaux de l’articulation, pour éviter les torsions dangereuses et les lésions qui pourraient en découler. Dans ces RT-Race, on se sent incontestablement bien protégé et ça rassure, même sur route. Vous savez ce que c’est : des gravillons imprévus, une dérobade de l’arrière et on tape du pied comme on peut pour éviter la chute. C’est le genre de moments où on peut aisément se faire mal ; nous l’avons expérimenté sans problème, notamment parce que la semelle intérieure amortissante vient s’ajouter au DFC pour mieux vous protéger. Précisons que cette semelle est conçue pour ne pas s’enfoncer (et donc amortir à 100%) à l’usage ; TCX garantit qu’au terme de la vie de la botte, la semelle ne se sera enfoncée que de 5% au maximum. Moi qui ai les tendons fragiles, je peux vous garantir que cette semelle fait effectivement son travail d’amortissement.

RT-Race: TCX s’affirme
Fonctionnement des DFC et FCC

FFC

On ne nous en voudra pas chez TCX de faire ici un parallèle avec les AlpineStars Supertech R et avec les Sidi Vortice puisque ces deux bottes sont considérées comme ce qui se fait de mieux en matière de bottes racing. En effet, c’est ici un système de laçage interne connecté à la doublure de la botte par un lacet à glissement rapide, qui permet à la tige d’être bien enveloppée et de personnaliser  l’ajustement en fonction de la morphologie. Le dispositif comprend en outre une boucle à réglage micrométrique et à détachement rapide, conçue pour adapter parfaitement la tige aux différentes anatomies de mollet, et une fermeture éclair latérale avec panneau extensible.

En dynamique

La doublure intérieure en AIR TECH (un tissu mesh respirant) offre un bon confort thermique dont on profite à plein quand il fait plus chaud, disons à partir de 20°.  Les semelles extérieures sont réalisées dans un caoutchouc spécialement adhérent, comme il convient sur les sportives ou roadsters musclés actuels qui requièrent une précision de conduite optimale. Maintenant, il nous faut préciser que si le DFC et le FFC sont d’incontestables plus-values en termes de sécurité passive, ils rendent la RT-Race assez rigide lorsqu’on commence à l’utiliser. Avec le temps, disons une huitaine  d’utilisations, tout cela « se donne » et les bottes s’assouplissent mais, qu’on se le dise, une botte racing de haut niveau ne se départira jamais complètement d’une certaine rigidité et restera donc moins souple qu’une botte de route puisqu’elle risque d’avoir plus souvent à gérer des chutes et des impacts violents. C’est d’ailleurs la raison d’être des renforts supplémentaires présents dans les zones à risque que sont le tibia, la cheville, la pointe et le talon. Des sliders (interchangeables, les vis et la clé Allen nécessaires sont fournis) visant à limiter les impacts sont quant à eux présents au talon, à la pointe et à l’arrière.

Notons que l’épaisseur de l’habillage interne est spécialement adaptée à hauteur de la cheville pour plus de confort et ça se sent à l’usage. Le grip offert par la semelle extérieure est excellent, même quand il pleut, ce qui nous permet d’affirmer que les RT-Race résisteront à une pluie légère pendant disons une trentaine de kilomètres mais pas davantage, ce qui est normal.

Parmi les conseils pratiques à prodiguer à l’utilisateur, il y a la nécessité de graisser l’articulation de la cheville (le WD 40 ou les lubrifiants de crémaillères pour casques font l’affaire) si on veut éviter de faire en marchant plus de bruit que le pirate Barbe Noire sur sa jambe de bois… Autre suggestion judicieuse : essayer la botte avant de l’acheter ou bien considérer qu’elle taille petit –c’est courant chez les fabricants italiens- et commander sur le web une pointure de plus qu’à l’accoutumée.

On aime spécialement l’impression de robustesse et de protection dispensée par ces bottes. La mobilité de la cheville est effectivement garantie par le DFC et on apprécie ainsi de pouvoir placer le pied dans toutes les positions induites par une conduite sportive sans qu’on sente la botte s’y opposer, du moins répétons-le, si on prend la peine de les « roder » en les portant quelques fois avant se prendre la piste ou d’arsouiller comme un goret. Une combinaison de cuir ou un jean moto prenant aussi un peu de place dans la botte, nous vous conseillons même de les porter à la maison pour ne pas être gêné lors de votre premier roulage. C’est ce que j’ai fait, et je ne le regrette pas !

En bref, une botte racing de pointe qui s’accordera aussi très bien d’un usage routier, notamment grâce à son haut niveau de sécurité. 

RT-Race: TCX s’affirme
Troy Bayliss
Rude42
Je suis motard et rien de ce qui est motard ne m'est étranger. Motard dès l'âge de huit ans et journaliste/essayeur moto depuis 1988. Une expérience tout à votre service...

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