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HJC RPHA 1 (22.06)

Pour les super-héros du quotidien

Depuis un demi-siècle déjà, le Coréen HJC s’implique dans la fabrication de casques à haut niveau de technicité. Incité à se surpasser par la poussée de l’autre Coréen (Scorpion), HJC nous propose son nouveau haut de gamme racing, le très attendu RPHA 1 porté par les pilotes MotoGP et WSBK.

HJC RPHA 1 (22.06)
Pimpant de nouveauté, le RPHA 1 Quartararo

Le nouveau venu doit à terme faire oublier le RPHA 11, qui s’est taillé une solide réputation dans le monde des pilotes, qu’ils soient routards ou pistards, amateurs ou professionnels. Le « 11 » reste d’ailleurs au catalogue, ce pourrait être, selon nous, parce qu’il reste plus routier que le « 1 », lequel a évolué vers une plus grande radicalité, un peu comme le fait AGV avec son Pista GP RR. Encore faut-il préciser que l’Italien vous coûte le double du RPHA 1, ce qui est tout à l’honneur du Coréen. Mauvaise nouvelle pour les fans de héros en tous genres : les décos franchisées (Marvel, DC Comics) restent pour l’instant l’apanage du RPHA11. Mais qu’à cela ne tienne car à l’usage, la radicalité accrue du «1 » fait de vous le héros de vos courses quotidiennes. A contrario, bonne nouvelle pour les amateurs de GP, Fabio Quartararo vient juste de switcher entre Scorpion et HJC…

HJC RPHA 1 (22.06)
Le Pol Espargaro est peut-être le plus beau de tous...

Un peu de technicité

Les 4 ( !) tailles de calottes du RPHA 1 sont réalisées en Matrix/PIM Plus, un alliage de fibres de carbone et de fibres de verre offrant une meilleure résistance aux chocs et un poids contenu de 1500g+/-50g ; un poids qui est désormais dans la moyenne des hauts de gammes racing revisités par la nouvelle norme européenne 22.06, laquelle a tendance à augmenter le poids en raison de ses exigences supplémentaires liées à la résistance aux impacts latéraux.

HJC RPHA 1 (22.06)

Bien entendu, un système de dégagement rapide des mousses de joues par le personnel médical est prévu et la jugulaire est du type Double-D, le seul homologué en course. Contrairement à ce que font d’autres manufacturiers, HJC ne fournit qu’un écran incolore mais pas de visière fumée. On a néanmoins droit à un film antibuée Pinlock 120 Maxvision de série.

HJC RPHA 1 (22.06)
Le Pinlock Maxvision couvre toute le surface visuellement utile de la visière

L’écran propose un double mécanisme de verrouillage et son système de fixation Easy permet un remplacement rapide sans outil mais néanmoins plus alambiqué que chez nombre de concurrents. De son côté, la ventilation ACS est complexe : 2 prises d'air à la mentonnière réduisent la formation de buée tout en aérant la partie basse du visage et 3 prises d'air supérieures optimisent le flux d’air supérieur tandis que 4 extracteurs se chargent d'expulser l'air vicié. Bien entendu, l’intérieur est lavable et est fait de tissu à séchage rapide ; des cache-nez et déflecteur de menton sont disponibles d’origine. Trois détails significatifs pour terminer : d’abord, un spoiler aérodynamique amovible et pesant une bonne centaine de grammes est fourni avec le RPHA 1 ; curieusement, le mettre en place exige le recours à des autocollants (fournis), ce qui empêche de le (dé)poser facilement. Ensuite, on note que le « 1 » est ainsi conçu que l’emport d’un système de communication y est parfaitement envisageable voire encouragé par HJC. Enfin, les porteurs de lunettes apprécieront la présence de cannelures spécifiques destinées à faciliter le port de lunettes.

HJC RPHA 1 (22.06)
Le double mécanisme de verrouillage

De la théorie à la pratique

Comparé à l’excellent X-Lite X803 RS Ultra Carbon, on note effectivement que le RPHA 1 est 150g plus lourd même sans son spoiler aérodynamique. Rien d’étonnant à cela, on savait dès l’annonce de l’arrivée de la norme 22.06 qu’elle imposerait des contraintes pondérales aux constructeurs… pour le bien de leurs clients. Comme le HJC est parfaitement équilibré, l’impression de poids n’est cependant jamais sensible sur la tête, ce qui ne l’empêche pas de « peser » sur certaines morphologies, nous le verrons plus loin.

Une fois en place sur votre tête, le RPHA 1 vous serre de près, comme il sied à un casque typé course mais on y décèle effectivement des cavités susceptibles d’accueillir des écouteurs ; son revêtement intérieur est relativement doux, mais pas aussi velouté que celui de certains concurrents. Ambiance racing encore une fois : on ne demanderait pas à une Ferrari d’offrir le confort d’une Rolls… On s’aperçoit vite du soin apporté au champ de vision : très large, il dégage aussi remarquablement la vision verticale, de sorte que piloter « le nez dans la bulle » ne pose évidemment aucun problème.

HJC RPHA 1 (22.06)
Le mécanisme de (dé)pose de la visière est intuitif mais n'a pas la simplicité des meilleurs

Bonne surprise que le niveau sonore du RPHA 1. Pour un heaume censé s’exprimer sur des pistes où les pilotes portent presque systématiquement des bouchons antibruit, le nouveau Coréen surprend en étant moins bruyant que de bons casques routiers (notre AGV K6 par exemple est plus bruyant que lui) ; sur une moto offrant une certaine protection, on se passera aisément de protections auditives. Même constat valorisant concernant l’aérodynamique : même sans son spoiler transparent, il donne entière satisfaction sur une sportive ou sur un roadster ; la tête n’est pas ballotée et les turbulences sont maîtrisées. Comme on peut s’en douter, elles le sont encore un peu plus une fois le spoiler mis en place (surtout à haute vitesse) mais là, on regrette qu’il faille le coller car l’ôter vous obligera à retrouver des collants adaptés pour le remettre en place. Ceci dit, vous pouvez aussi choisir de le placer une fois pour toutes, le seul problème étant alors qu’il rend votre casque plus volumineux, ce qui peut être fastidieux au moment de le ranger ou de le transporter.

HJC RPHA 1 (22.06)

Dernier volet d’importance pour un casque de course : l’aération. On en attendait le meilleur et le « 1 » ne nous a pas déçus à ce point de vue. Les filets d’air se font effectivement sentir sur l’ensemble de la tête et on apprécie spécialement le double dispositif de la mentonnière car, non content de juguler la buée (certes le Pinlock y veille déjà mais les bigleux n’ont pas de Pinlock sur leurs lunettes !), le système retenu par HJC aère tout le bas du visage, limitant ainsi la transpiration tout autour de la bouche et sur le menton, ce qui est appréciable par temps chaud et/ou sur circuit.

HJC RPHA 1 (22.06)
La visière se contente de trois positions; son ouverture ne profite pas de crans multiples

L’énigme

On le voit, le RPHA 1 marque de gros points dans de nombreux domaines. Il en reste un cependant dont nous n’avons pas encore parlé et qui fut problématique lors de notre essai : le confort. Une fois posé sur la tête, le RPHA 1 se fait oublier, mais le temps d’une course ou d’une séance d’essai ; après cela, il se met à peser désagréablement sur le front et à hauteur des oreilles. De sorte que dans notre cas, le porter une heure ne posait pas de problème mais le porter plusieurs heures obligeait à rendre les armes pour soulager la tête. Est-ce dû à une stratégie raisonnée du fabricant désireux d’orienter résolument sa nouveauté vers le créneau course ? On pourrait le croire dans la mesure où le RPHA 11, plus orienté route, reste au catalogue.

HJC RPHA 1 (22.06)
Il a plus de "gueule" avec une visière fumée, mais ce sera un supplément...

Est-ce au contraire la conséquence d’une particularité anatomique de notre part (il y aurait des « têtes à HJC » et d’autres qui ne le seraient pas) ? Le fait que d’autres essayeurs aient été confrontés au même problème que nous –on en trouve des témoignages sur la toile-, à savoir la « barre » sur le front, nous incite à opter pour la première solution. Vous le voyez, l’essai préalable à l’achat nous semble, dans le cas du RPHA 1, absolument essentiel. Le nouvel HJC est sans aucun doute un (très) grand casque sportif, mais il impose ses contraintes. Autant le savoir. Reste qu’à 699,9€, il est un des plus accessibles dans son créneau résolument haut de gamme.

HJC RPHA 1 (22.06)
Hommage à Ben Spies, champion du monde WSBK en 2009
HJC RPHA 1 (22.06)
Rude42
Je suis motard et rien de ce qui est motard ne m'est étranger. Motard dès l'âge de huit ans et journaliste/essayeur moto depuis 1988. Une expérience tout à votre service...

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