Yamaha Tracer 7 GT : le bon compromis.

Yamaha Tracer 7 GT : le bon compromis.

Si, pour certaines marques, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans la dénomination des différents modèles, ce n’est pas le cas chez Yamaha. R pour les Supersport, MT pour les Naked, XSR pour les Sport Héritage et Tracer pour les Sport Touring, sans oublier les Ténéré pour le rayon Adventure.

C’est donc la Tracer 7GT que j’ai eu le plaisir de tester en ce début d’automne pour le moins estival.

Succédant à la mythique TDM; la Tracer débute sa carrière en 2016 et bénéficie d’une profonde remise à jour en 2020 tout pour passant à la norme Euro 5. En ce qui concerne le millésime 2023, il évolue vers un meilleur confort.

  • Nouveau compteur TFT couleur de 5 pouces avec deux ambiances au choix
  • Connectivité smartphone via l'application Yamaha MyRide
  • Disques de freins avants plus grands
  • Fourche réglable
  • Port USB dans le carénage
  • Pré câblage pour le quickshifter
  • Bulle haute touring réglable (9cm plus haute et 7cm plus large que sur le modèle de base).
  • Selle confort
  • Valises latérales rigides City 20 litres
  • Pads pour le réservoir

Esthétiquement, la Tracer est particulièrement attrayante avec ses jantes dorées et sa teinte Phantom Blue. Son double phare à LED et son habillage moderne lui confèrent une allure dynamique et sportive. Le carénage et les valises de 20 litres offrent un parfait équilibre. Le moteur bronze et noir apporte la touche finale. On regrette par contre les durites peu discrètes ainsi que le pot d’échappement aux soudures grossières qui gâchent un peu l’ensemble.

Le dynamique bicylindre CP2 de 689 cc développe 73 ch à 8.750 tours et 67 Nm à 6.500 tours. Sa conception Crossplane fournit un allumage asynchrone, lui procurant de la sorte un couple généreux et linéaire.

La position de conduite est confortable grâce à la selle confort et au guidon relativement haut. Par contre, la hauteur de selle (835 mm) et les repose pieds légèrement vers l’arrière me font craindre un inconfort au niveau des genoux. En fait, la position de conduite étant un mélange de roadster et de trail, il faut rester longtemps au guidon avant de ressentir une certaine gêne. La selle étant assez creusée, j’ai tendance à glisser vers le réservoir, ce qui n’aide pas.

La prise en mains est particulièrement aisée car, à l’exception de l’ABS obligatoire, l’électronique est aux abonnés absents... compétitivité oblige. Ceci dit, cette moto est tellement facile qu'elles sont superflues. Ce qui frappe dès les premiers kilomètres, c’est sa légèreté (203 kg TPF) et sa maniabilité. La Tracer se pilote du bout des doigts. Malgré ses 73 ch, elle assure en toutes circonstances. Sur autoroute et grand route, grâce à l’excellente protection du carénage et du pare-brise touring, je croise sans problème à 120 km/h sans aucune turbulence. Le CP2 se montre à la hauteur de sa réputation et fait preuve d’un dynamisme surprenant. Je ressens immédiatement qu’il est capable d’envoyer si je le sollicite.

Les petites routes sinueuses constituent son terrain de prédilection. Le châssis léger et compact est pourvu d’un bras oscillant relativement long pour davantage de stabilité et de maniabilité. La Tracer se balance sans problème et reprend joyeusement en sortie de courbe au-dessus des 5.000 tours, bien aidée par les Michelin Road 3 GT qui assurent une excellente tenue de route. En ville, vu sa légèreté et sa hauteur de selle, elle fait merveille. Il faudra toutefois surveiller le compte-tours car, sous les 3.000 tours, elle peine quelque peu et vibre. Dommage que le Quick Shifter soit en option.

Le frein avant est sans reproche. Par contre, l’arrière est trop mou et il faut enfoncer la pédale de droite avec force pour qu’il daigne intervenir.  L’écran 5 pouces complet est parfaitement lisible et propose deux affichages : Sport et Tourisme. Grâce à l’application Yamaha My Ride, il est possible d’enregistrer vos paramètres de roulage et vos itinéraires de balades afin de les partager avec la communauté du même nom.

Les prises USB et 12V sont idéalement placées de part et d’autre du compteur. Malheureusement, en l’absence d’espaces de rangement, il faudra prévoir un sac de réservoir si vous voulez recharger votre smartphone en roulant.

Bien qu’elles soient réglables et de qualité pour une machine de cette catégorie, les suspensions avouent leurs limites sur les revêtements très dégradés et en duo, surtout si les occupants ne sont pas des poids plumes.

Le duo ? Parlons-en ! Par définition, une GT est faite pour voyager, y compris à deux. Laissons tout de suite de côté les deux valises de 20 litres qui, si elles ont le mérite d’exister, ne permettent pas d’emmener davantage que deux petits sacs à dos. Par contre, le porte paquet peut accueillir un top case, ce qui permet d’envisager davantage que la sortie d’un jour. L’assise passager est confortable, mais les poignées de maintien sont trop petites et trop basses. Ceci dit, ne tirons pas trop vite sur le pianiste ! Malgré le fait que la GT 7 soit une moto de moyenne cylindrée, le dynamisme de son moteur permet le duo avec un bon niveau de confort . Les acharnés des longs périples se tourneront logiquement vers la catégorie supérieure.

Son réservoir de 17 litres et une consommation d’environ 4 litres lui confère une autonomie d’environ 350 km.

En conclusion, la Tracer 7 GT est une moto de moyenne cylindrée simple, polyvalente, dynamique, confortable et esthétiquement réussie. Elle séduira les pilotes jeunes et moins jeunes qui recherchent un moto utilisable au quotidien, aussi bien en ville qu’à la campagne. Grâce à son équipement GT, elle permet d’envisager les sorties d'un WE, même en duo à condition de ne pas lui demander l'impossible. On regrettera l’absence d’un Quick Shifter d’origine. Côté prix (10.599 €), elle constitue un choix intelligent dans la gamme mid-size eu égard à son équipement et ses performances. Disponible en version A2, c'est une excellente première moto pour les jeunes motards qui souhaitent un minimum de confort. Quelques concurrentes : la Versys 650, la Tiger 660, la CF Moto 650NT, la Benelli TRK 702.

https://www.yamaha-motor.eu/be/fr/motorcycles/sport-touring/pdp/tracer-7-gt-2023/

Les +

  • Moteur dynamique
  • Confort global
  • Esthétique réussie
  • Facilité d'utilisation

Les _

  • Position de conduite fatigante sur longs trajets
  • Quick Shifter en option
  • Poignées de maintien passager mal situées

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Moteur

Type de moteur4 temps, 2 cylindres, À refroissement liquide, DACT, 4 soupapes
Cylindrée689 cc
Alésage x course80,0 x 68,6 mm
Taux de compression11,5 : 1
Puissance maximale54 kW (73,4 ch) à 8 750 tr/min
Disponible en version bridée35,0 kW (47,6 ch) à 7 750 tr/min
Couple maximal67,0 Nm (6,83 kg-m) à 6 500 tr/min
LubrificationCarter humide
EmbrayageÀ bain d'huile, Multidisque
AllumageTCI
Mise en routeÉlectrique
TransmissionPrise constante, 6 vitesses
Transmission finaleChaîne
Fuel consumption4,3 L/100 km
CO2 emission100 g/km
CarburateurInjection électronique

Châssis

CadreDiamant
Angle de chasse25 º
Chasse90 mm
Géométrie de la suspension avantFourche télescopique
Géométrie de la suspension arrièreMonocross, Bras oscillant
Débattement avant130 mm
Débattement arrière142 mm
Frein avantDouble disque de 298 mm de diamètre à commande hydraulique
Frein arrièreSimple disque de 245 mm de diamètre à commande hydraulique
Pneu avant120/70 ZR 17 M/C (58W)
Pneu arrière180/55 R 17 M/C (73W)

Dimensions

Longueur hors tout2 140 mm
Largeur hors tout840 mm
Hauteur hors tout1 290 mm à 1 330 mm
Hauteur de selle835 mm
Empattement1 460 mm
Garde au sol minimale140 mm
Poids (comprenant l'huile et le plein de carburant)203 kg
Capacité essence17,0 L
Capacité en huile3,0 L
Dominique
Enseignant tombé dans le monde de la moto très jeune

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