Il est à la hauteur
Avec ce Maxsym 400i (essayé dans sa version sans ABS), les Taïwanais signent leur première incursion dans le domaine du maxiscooter, lequel se définit comme un engin capable d'emmener son ou ses passagers plus loin, avec plus de confort et avec davantage de charge. Jusque là, il est vrai, Sym faisait son (beau) succès à base de 125, de 250 et des excellents 300cc. des véhicules cependant cantonnés aux centres urbains ou à leur périphérie, mais peu à même de vous emmener loin, surtout si vous n'êtes pas seul. Pensons à une balade dominicale, par exemple. Et puis, contrairement aux GTS et JoyMax 300, le Maxsym est bien une nouveauté à part entière car il n'est pas une simple extrapolation d'un 125cc existant. Dommage tout de même que nous n'ayons pas été conviés à la présentation mondiale à Taïwan, car les hôtesses y semblaient avenantes...
Aimant oculaire
S'agissant de la dotation d'origine, épinglons donc :
- un freinage couplé: frein arrière et un disque avant commandés au levier gauche. second disque avant commandé au levier droit. Notez que la roue dentée d'ABS est présente sur tous les modèles, même ceux qui en sont dépourvus.
- un volet anti-effraction sur le contacteur.- une ouverture électrique de la selle (montée sur deux vérins) au comodo gauche. Ajoutons que le compartiment est éclairé et revêtu de moquette.
- une bulle et un dosseret pilote réglable mécaniquement.
- une boî.te à gants fermant à clef et deux vide-poches au tablier.
- un frein de parking à la droite du tablier, avec son voyant dédié au tableau de bord.
- la présence dans la partie gauche de la boî.te à gants de deux prises: une classique 12v de type allume-cigare et une prise USB pour y charger/brancher tous votre électronique mobile.
- deux leviers réglables.
- une instrumentation très compète (elle donne même la date!) et superbe à voir, surtout de nuit.
Avec un tel accastillage, le Maxsym 400i n'a évidemment aucun complexe. et cela se confirme d'ailleurs aux points de vue mécanique et dynamique.
Convaincant
Une fois en selle, la position est satisfaisante (ni trop basse ni trop haute), mais les grands gabarits se sentiront à l'étroit, car leurs genoux seront tout proches du tablier, s'ils ne le touchent pas... Les vibrations du mono sont bien contenues. on ne les sent à vrai dire que dans les basses rotations. La selle moelleuse est accueillante tant pour le passager que pour le pilote qui, l'un comme l'autre, apprécient grandement la présence des deux dossiers. La bulle est plutôt haute, mais laisse le casque dans les turbulences tandis que son étroitesse la rend incapable de protéger valablement les mains. Ceci précisé, l'impression générale qui prévaut à l'usage est évidemment celle d'un confort certain. On sera un peu moins assertif néanmoins lorsque les chaussées se dégradent, car les suspensions du Maxsym sont tarées fermes et ont donc une propension naturelle à vous faire profiter des inégalités routières.
Remarquez, elles récupèrent en efficacité ce qu'elles perdent de confort: avec le concours de ses petites roues (14" et 15"), la Maxsym 400i est un modèle de stabilité, tant à haute vitesse où il ne louvoie absolument pas, que dans les courbes rapides où la rigidité de son châssis acier bien conçu le rend imperturbable. Ok, il est un peu moins agile que stable, mais c'est un maxi, optimisé pour le confort et la distance, alors on ne lui en vaut pas pour si peu. Le bilan dynamique du plus puissant des Sym s'avère donc valorisant et confirme qu'en dépit de son prix contenu, c'est bien le haut du pavé que brigue le maxiscooter taïwanais. D'autant que son freinage, même sans ABS, nous a semblé satisfaisant: très puissant lorsqu'on couple les deux leviers, mais sans être piégeux grâce au couplage avant/arrière qui "assied" suffisamment le scooter pour éviter tout blocage de l'avant. Le levier droit, qui ne commande qu'un des disques pétales avant, est un peu juste en puissance de décélération, mais qu'à cela ne tienne car, au cours de notre essai, nous avons très vite pris l'habitude de freiner simultanément avec les deux leviers.
Au niveau de la vie "à bord", on signalera l'excellent éclairage dispensé par les optiques lenticulaires (ça vaut aussi pour les clignotants et pour les feux arrière, tous visibles de loin) et la capacité élevée en bagages, surtout avec le petit top case additionnel dont nous disposions. On apprécie spécialement les deux vérins qui maintiennent parfaitement la selle ouverte. Notez cependant que si vous portez un intégral sportif, ses multiples appendices aérodynamiques pourraient bien vous interdire de le laisser sous la selle. Ce fut notre cas avec un Lazer Osprey ainsi qu'avec un AGV GP Tech, en taille XL il est vrai... Autre attention qui plaî.t: lorsqu'on fait le plein, on dispose d'un emplacement spécifique pour déposer son bouchon d'essence puisqu'il n'est pas monté sur charnière. Et, puisqu'on est à la pompe, signalons que notre consommation moyenne s'est stabilisée à un flatteur 5L/100km. "Flatteur" car ce résultat fut obtenu en ne ménageant jamais la monture et en la conduisant plutôt en motard qu'en scootériste... Chez Suzuki, qui importe Sym en Belgique, on nous a affirmé qu'une consommation d'à peine plus de 4L était accessible, et nous le croyons volontiers.
Eh bien ?
Importateur : Sym Belgium SA, Satenrozen 82550 Kontich, 00 32 (0)3 450.04.11, www.sym.be
Fiche technique
Sym Maxsym 400i, 5499€ (5799€ avec ABS) en octobre 2012