Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Apparue en 2007 sur le très juteux marché des roadsters mid-size sportifs, la Triumph Street Triple 675 a vite conquis le cœur des mateurs de moteurs vivants et de châssis affutés. Elle a développé une nouvelle clientèle au sein du groupe Triumph et garde cette côte d’amour au point d’être encore présente au catalogue 14 ans plus tard.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Cette dernière version est dénommée Street Triple 765 RS. C’est le sommet de la gamme Street Triple. Triumph a doté la petite des plus beaux atours disponibles chez les fabricants et a sorti une version euro5 de ce moteur sans rien lui enlever de ses charmes. Nous allons détailler cette version plus en détail. Accrochez-vous, la Street Triple 765 RS décoiffe sec.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Le moteur d’abord. Le bouillant 3 cylindres cubant 765cm³ passe les normes euro5 sans y perdre de sa rage. Les chiffres annoncés sont de 123cv à 11750T/Min et un couple de 79Nm. Les deux valeurs augmentent en passant la nouvelle norme, preuve d’un profond travail sur le bloc. Cames d’échappements au profil modifié, usinage ultra précis du vilebrequin, embrayage revu, nouveau conduit d’admission, arbre d’équilibrage et collecteurs modifiés. On ne parle plus ici d’adaptations, on parle d’une très sérieuse mise à jour du moteur.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

 Ce moteur possède un sacré potentiel et les chiffres obtenus font pâlir d’envie la brave et vénérable Speed Triple 955i rencontrée sur la route, celle-ci était considérée à l’époque de sa sortie comme une moto d’Hooligan. Le propriétaire, Cédric, a pris plaisir à comparer les deux et est tombé sous le charme de l’efficacité de ce bloc moteur.

Pour garder les deux roues au sol et ne pas mettre la cabane sur le chien, plusieurs modes de conduites sont présents: Road, Rain, Sport, Rider (paramétrable par le pilote), Track (exclusif sur la RS). Sont ainsi gérés, les gaz, l’ABS, le Traction control. Ces deux derniers sont déconnectables. En mode Track, on bénéficie de toute la puissance, de moins d’assistances et c’est tout bonnement jouissif à l’usage. Trop exclusif pour la route mais tellement en accord avec l’idée de la RS.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Les deux premiers rapports de l’excellente boîte de vitesse sont raccourcis, les démarrages sont encore plus dynamiques.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

La boîte est équipée d’un shifter Up & Down au tarage très précis. Les accélérations à pleine charge offrent d’extraordinaires sensations, surtout sur un roadster dépourvu de protections.

Le look fait partie du charme d’une moto et ici aussi, la Street Triple 765 RS marque son territoire. Loin des premières optiques rondes en chrome des premières générations, les feux Leds effilés sont devenus la signature visuelle des Speed et Street triple. On aime ou pas mais elles se reconnaissent de loin au premier regard. Et quel regard ! Agressif, impressionnant avec ses feux DRL illuminés, on dirait des yeux d’un chat en colère prêt à vous bondir dessus pour un combat impitoyable. C’est le message qui passe en effet. Mieux vaut sérieusement affuté pour s’attaquer à un pilote au guidon de cette Street Triple 765 RS.

Les lignes tendues, les contrastes entre les pièces peintes et celles anodisées, la finition carbone de l’embout d’échappement, le dessin des jantes et le magnifique capot de selle passager (la selle passager est aussi livrée avec la moto) indiquent clairement un grand soin pour le design.

La Street Triple RS est une belle moto aux proportions bien équilibrées et donnant l’impression même à l’arrêt de se trouver face à une bête dangereuse. La qualité des peintures, la beauté du pontet de fourche, rien n’est négligé su ce chapitre. Bon, pour pinailler un peu, l’agencement de certains câbles aurait pu être mieux organisé.

La selle n’est pas confortable, c’est un fait. Elle a au moins le mérite d’accueillir la plupart d’entre nous sans risques de chute à l’arrêt. La position de conduite est bonne, les jambes pas trop pliées pour votre serviteur et ses 182cm sous la toise. 300km d’autoroute n’ont pas eu de conséquences néfastes pour notre intégrité physique.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl
Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Mention spéciale à ce saute-vent qui protège bien plus qu’il n’en a l’air. Un bon 130Km/h est tenable sans surplus de pression due au vent. En même temps, l’autoroute n’a jamais été le terrain de jeu favori d’un roadster.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

L’écran de l’ordinateur de bord est déclinable en plusieurs looks et couleurs. Inutile donc forcément indispensable. Les différentes versions sont sympas mais dans tous les cas, le régime moteur est très peu lisible. Dommage, un gros compte-tours aurait eu de la gueule et apporté de la visibilité. Peu importe la vitesse sur un roadster, les régimes moteurs sont plus importants. Pour le reste, indicateur de rapport engagé, jauges à essence et température moteur, trip partiel et totaux, rien ne manque.

Le reste de l’équipement embarqué a de quoi rendre jalouse pas mal de concurrentes plus sportives. Fourche inversée Showa de 41mm à gros pistons qui soude le train avant au sol. L'amortisseur arrière Öhlins STX40 possède des réglages pour tous les usages, attention à ne pas vous y perdre. Pour les freins, Brembo offre à la mariée des étriers M50 à 4 pistons et fixation radiale. Les freins avant aux disques de 310mm sont sous le contrôle d’un maître-cylindre Brembo MCS avec réglage du ratio de 19 à 21 et dont la garde peut être réglée aussi. Du top matos offrant des freinages de trappeurs, Stoppies en vue si vous ne prenez pas garde ! Sans vouloir être méchant, à part chez les constructeurs Italiens, on ne trouve rien de mieux aujourd’hui.

 Même les pneus ont été importés d’Italie, il s’agit des excellents Pirelli Diablo Supercorsa 3, de la glue… Attention sur le mouillé, ces semi-slicks routiers n’apprécient pas trop les remises de gaz violentes en sortie de courbes, merci au traction control de nous avoir gardé sur la route. Faut dire aussi à notre décharge que Triumph nous a livré une moto d’essai avec les pneus usés par un usage intensif sur circuit. Les boulettes sur les flancs et la gomme bleuie en témoignent. Pas cool vu notre été pourri.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Revenons un instant sur l’écran qui, en option, vous servira de GPS et commandera votre GoPro. Cet écran TFT est inclinable pour rester lisible dans toutes les circonstances. Il est petit et la multitude d’informations rend parfois sa lecture malaisée. Ce GPS sera initié par votre smartphone via une application comme le fait déjà BMW. Une prise USB se trouve sous la selle du passager pour recharger et connecter votre smartphone en roulant. Dommage qu’il n’y en ait pas au tableau de bord.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Le catalogue Triumph regorge d’accessoires divers et variés pour personnaliser votre Street Triple RS à loisir. Echappement sport (inutile à notre avis), bouchons de valves gravés, protections et autres gadgets embelliront votre moto et videront votre portefeuille. Le Brexit n’a pas que des bénéfices à ce niveau-là.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Au guidon de la Street Triple 765 RS, on a vite fait de se prendre pour un pilote. Elle est très intuitive, saine de comportement. Le confort est acceptable pour un roadster sportif. La passagère ne viendra pas souvent derrière vous à moins d’être adepte de pratiques spéciales. Le pilote se régalera d’entrée en courbe sur les freins, de prendre la corde et de ressortir gaz ouverts en grand. Le poids à sec de 166Kg se montre un allié de taille dans les manœuvres, elle se balance de droite à gauche avec une facilité déconcertante. Accessibles à tous si on reste brave sur les gaz, la Street Triple 765 RS est un formidable jouet, équipé comme une pistarde, belle comme une journée de moto. Elle procure de l’émotion à son guidon, les balades et autres trajets journaliers que je lui ais imposés ne me laissent que de très bons souvenirs. Les petits défauts mineurs n’entachent pas le bilan positif et elle se montre une très bonne compagne au quotidien, une excellente pistarde mais pour pilotes avertis alors et pas mauvaise du tout lors d’une belle balade Ardennaise. Attention de ne pas trop vite prendre confiance au guidon de cette balle de guerre Anglaise, elle reste une machine puissante et nécessite de l’expérience avant de pouvoir en tirer toute la quintessence.

Triumph Street Triple RS, Fighting Girl

Triumph persiste et signe avec cette très séduisante version RS de sa Street Triple. Attention d’ailleurs au danger en interne pour la speed Triple. En effet, la somme des qualités de cette « petite » Street Triple RS peut apporter la question pertinente lors du choix à savoir : la grosse Speed brutale, exclusive, caractérielle et très chère ou la plus polyvalente et amusante Street Triple. D’autant plus qu’avec un prix de 11.900€, la Street Triple RS avance encore un argument massue dans le combat. Baston en interne chez les British….

Lolobadboy

https://fr.triumphmotorcycles.be/

Lolobadboy
Motard depuis toujours, passionné par la route en mode tourisme longue durée, point de journée moto sous les 400 kilomètres et même en hiver...

Articles similaires

Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

[fbcomments url="http://peadig.com/wordpress-plugins/facebook-comments/" width="375" count="off" num="3" countmsg="wonderful comments!"]

Suivez-nous

15,364FansLike
201FollowersFollow
2,530SubscribersSubscribe
Publicité

Populaire cette semaine

Publicité