Pour devenir Spyder Man
Le fabricant canadien propose depuis des années une gamme très étendue de véhicules pour les loisirs (et l'utilitaire) : bateaux, jet-skis, motos-neige, quads, VTT ... et ce qui nous intéresse ici, les Spyders.
Partageant la même base châssis et moteur, la famille Spyder se divise en deux groupes : RS pour un look sport et RT pour le côté tourisme. Vous pourrez même choisir entre plusieurs déclinaisons et une boite de vitesses classique ou semi-automatique.La conception du Spyder développe autour d'un châssis identique à tous les modèles, avec deux roues avant (débattements différents entre RS et RT) et une arrière de 225/50 R15, un moteur Rotax bicylindre de 998cc et pour assurer la conduite des aides électroniques comme l'abs, l'anti-patinage, le contrôle de stabilité, la direction assistée.
Nous voilà donc partis pour la découverte de ce qu'on pourrait appeler un trike inversé mais conçu à partir de zéro et pas une adaptation d'une moto existante.
Notre Spyder RT-S
Le RT-S en impose et ne passera jamais inaperçu même dans sa livrée gris métallisé, il attire tous les regards.
Retour sur les bancs de l'école : instruction obligatoire
Avant de prendre la route, soyez attentifs au petit écolage sans lequel vous risquez de vous trouver fort dépourvu une fois seul au guidon.Histoire de bien vous le faire comprendre, une fiche " warning " est insérée sur une plaquette cachée dans le haut du tableau de bord et vous devrez la sortir pour démarrer la première fois.Rassurez-vous, par après, il vous suffit d'appuyer sur un bouton pour passer cette obligation.
Prêts ? Eh bien, non, pas tout à fait. Il reste une recommandation toute particulière à l'attention des motards : le Spyder n'est pas une moto, il vire à plat, adaptez votre vitesse dans les tournants... gloups.
Dès les premiers mètres, le confort est indéniable. Bien installé derrière le grand guidon, on ouvre la visière car la bulle (oui je sais, le pare-brise) en position haute dévie le vent dans votre dos comme pour vous soutenir (comme sur la plupart des grosses GT à deux roues) Les manœuvres sont très faciles avec l'impression de pouvoir tourner sur place et à défaut, il vous reste aussi une marche arrière. On ne vous raconte pas la tête des passants quand vous sortez d'une place de parking en reculant, assis sur votre Spyder.
Trop facile, vous vous dites ?
Oui, tant qu'on ne roule pas plus vite, on ne voit pas de quoi on devrait se méfier. La direction se durcit plus le rythme s'accélère . elle autorise sans souci les dépassements sur autoroute et reste stable dans une courbe rapide mais une fois que le tournant se resserre... l'affaire se corse.Ainsi, la prudence est de mise dans les ronds-points, les enchaînements de virages ou virolos sympas où vous ne pensez qu'à frotter le pose-pied... ça ne se fait pas en Spyder.
Rappelez-vous, il vire à plat et un excès d'optimisme mettra à mal les aides électroniques. Si votre vitesse est inadaptée, vous le sentirez dans le guidon qui vous demandera d'avoir des gros bras pour continuer à ce rythme. Outrepasser cet avertissement vous fait encourir une perte de stabilité en levant la roue intérieure au virage...
Vu le poids et le prix, on évitera de tester plus loin les limites.Notons que sur une route mouillée, le souci disparaît pour une petite glisse rapidement maîtrisée par l'anti-patinage.
Tourisme et détente100 cv à 7500 trs/min pour les 421 kg (à sec), c'est suffisant pour profiter de la route sans en faire un foudre de guerre. Plutôt axé vers l'accélération (couple de 104 Nm à 5000 trs/min), le Spyder plafonne à un peu plus de 150 km/h, disent les données techniques. Agréable à l'usage, mais il vous sera difficile de croire que ce même bloc anime une Aprilia RSV 1000.
Sous la pluie, il se montre rassurant, l'électronique rattrapant les écarts, et même sous un gros orage de cette fin août, sa conduite n'a posé aucun souci alors qu'avec une moto, nous aurions eu nettement plus de tracas à rentrer vu les trombes d'eau sur les routes. Si, sur ce chapitre, on devait lui reprocher quelque chose, ça serait une autonomie limitée et une garde au sol parfois trop faible sur nos chemins.Relativisons toutefois ! Les 25 litres du réservoir autorisent des étapes de +/- 200 kms, c'est peu pour ce type de véhicule prévu pour la balade, mais une consommation moyenne tournant autour des 10 litres aux cent limite forcément l'autonomie.
Ni moto ni voiture
+ stabilité à vitesse adaptée
+ coffres
+ facilité, surtout avec cette boîte semi-automatique et les suspensions réglables au guidon
+ protection contre le vent et la pluie en roulant
+ tourisme au plein air, confortable
Mais aussi les - :
- largeur d'une petite voiture : plus de remontée de file
- la stabilité si on roule trop vite pour le Spyder (on ne peut comparer les vitesses de passage en courbe à une moto)
- autonomie limitée si on pense GT
- son prix
Oui, on n'avait pas encore parlé de prix. Le RS commence à 18.009 euro, le RT à 21.749 euro. Et le RT-S de notre essai monte à 27.309 euro.Quand on aime, on ne compte pas et les Spyders s'adressent à un public plus spécifique qu'à un motard lambda. Il est à lui seul une autre façon d'apprécier la conduite à l'air libre, accessible à tous, même si vous n'avez jamais roulé à moto (le permis B suffit, rappelons-le).
Il permet aussi de voyager à deux, sans fatigue excessive ni pour l'un ni pour l'autre, le poids n'étant plus un souci ni même le fait de devoir maintenir la moto avec vous et une passagère.Tout est question de choix après tout, et dans son domaine, le Can Am Spyder a des armes bien affutées pour faire partie des références.Et franchement, pour rouler en hiver, on ne trouvera pas mieux si on ne veut pas rester enfermé dans une voiture.
Importateur :
BRP
125 Skaldenstraat
9042 Desteldonk (Gent) | Belgium |
+32.9.218.2638 | F +32.9.218.2699
[…] ne vous le cache pas, après l’essai d’un RTS en 2011, nous espérions tester un RSS, soit la version sportive du trois roues mais qui a depuis, reçu de […]