Un coeur pour vous faire vibrer
La GS est à la fois souple et agréable tout en gardant le peps nécessaire pour vous faire bondir de la circulation ou vous amuser dans les petits chemins sinueux avec vos amis.Bien sûr, certains le trouveront un peu juste mais il y a largement de quoi s'amuser, et en plus avec une consommation limitée. Lors de notre essai, nous avons allumé la réserve après seulement 280 kms de parcours varié (tout comme l'allure d'ailleurs), soit une consommation de 4.30 l/100 kms. On n'est pas loin des chiffres annoncés par BMW. Il nous restait ainsi encore 4 litres avant de tomber à sec.Agréable à l'usage, il l'est aussi pour les oreilles avec un Akrapovic certes bien silencieux par rapport à une version plus libre mais qui vous chante une mélodie plus harmonieuse que la F800R, une voie un peu rauque quand on monte
dans les tours.
Autant le dire tout de suite, le coloris orange, tout comme pour la F800R, ne vous épargnera pas des confusions avec une certaine marque autrichienne, du moins tant que l'on ne voit pas un des logos BMW. Passé ce détail amusant, tous semblent d'accord sur un point : la GS est belle et diablement bien finie.
Motard ou non, l'argument qui revient le plus souvent quand nous demandons un avis c'est la finition : la GS parait aboutie jusque dans les détails, pas de fils apparents, une harmonie des couleurs, des plastiques qui ne font pas cheap, un feu arrière à leds bien intégré... Tout simplement, elle plaît et même les phares asymétriques ne viennent pas gâcher le tableau. Seul un détail vient taquiner certains, la béquille centrale en option n'est, elle, pas du tout dans la ligne et fait même un peu gadget, dommage.
Du haut de mon perchoir, je domine la route.
s'arrête surtout que les 207 kg (poids en ordre de marche) ont un centre de gravité plus haut qu e sur une moto traditionnelle, et ils auraient vite fait de vous emporter d un côté ou de l autre. Il faut également faire attention au moment de mettre la béquille : si le sol n est pas plat, il faudra parfois déplacer la moto pour trouver un bon équilibre.
Cette hauteur a néanmoins un avantage, on domine la circulation : installé plus haut que sur les autres motos, le pilote a une bien meilleure vue et peut anticiper plus facilement. Les autres usagers aussi le voient mieux ce qui n est pas négligeable dans une circulation dense. Une enduro sur la route?
Evidemment, au vu de certaines de nos photos, rassurez-vous chez BMW, nous n'avons pas confondu la GS avec une moto de cross mais force est de constater que le débattement (arrière de 230mm et avant de 215mm) permet au pilote de quitter la route pour des sentiers ou des chemins non asphaltés. Nous noterons au passage que l'accès aux réglages des suspensions est facilité sur cette GS.
Là où un roadster serait mal embarqué, la GS passera sans souci. Nous aurions pu pousser l'essai vers plus de tout terrain mais ceci n étant pas notre spécialité, nous nous sommes contentés d'un peu de hors route et la GS s'en sort ici très bien. Sachez que l ABS (en option) est déconnectable au guidon.
Mais regardez les quelques photos "presse" de BMW, elle s'autorise bien plus qu'un gentil sentier. Aux mains d'un expert, bien entendu.
Sur la route aussi, on en profite grandement. Quand toutes les autres motos ralentissent à cause d'une chaussée dégradée, d'un passage à niveau, d'un dos d'âne (pas trop méchant quand même), la GS en rigole et son pilote aussi. Elle passe au-dessus des séquelles de l hiver sans mettre la conduite en danger et ce, même dans les virages. Il faut aussi avouer que la roue avant de 21 pouces à rayons (17 pouces à l AR à rayons aussi) et le grand guidon participent à la maniabilité de la moto.
Des atouts pour le voyage
La GS800 est aussi équipée d'un porte-paquet qui se révèlera très utile pour vos escapades. Il est également possible de lui ajouter un GPS assez facilement avec une alimentation toute proche du guidon, ce qui vous évite de faire passer les fils jusqu'à la batterie. Ajoutons à la liste, une selle certes dure mais qui reste confortable pour le pilote et la passagère, du moins si elle arrive à y grimper.
Satisfait à 100%? Non pas vraiment...
Nous ne touchons pas encore au bonheur complet, certains détails fâchent.
Notre conclusion ?
Affichée à 10.400 euro de base et avec les 1595 euro d'équipements supplémentaires de notre machine d'essai, la GS800 n'est pas donnée. En contrepartie, vous bénéficiez d'une belle moto, très bien finie, utilisable au quotidien, par tous les temps et tous les chemins mais aussi en balade du week-end et même en arsouille façon supermotard avec les potes du dimanche. Le moteur est tout aussi polyvalent, peu gourmand et d'une belle autonomie avec assez de watts pour toutes les utilisations.Il ne reste plus qu'à comparer avec la grande soeur, la 1200 GS ou attendre une éventuelle K1300 GS (on peut rêver, elle en deviendrait probablement le trail le plus sportif).
Et malgré les défauts avancés, nous avons bien eu du mal à la rendre, nous l'aurions bien gardée quelques années de plus pour sa polyvalence, mais à côté d'une moto plus sportive pour les sorties plus musclées dirons-nous. Tout de même, on n'est jamais content...