Benelli 502C le cruiser italien

Oui, on le sait ! On dirait un Diavel ! Bon, ça, c’est dit parce que de toute façon, on nous en fera la remarque tôt ou tard, autant le dire tout de suite. Maintenant, avec le permis A2, on peut clairement oublier le Testastretta et ses 152 cv. N’empêche qu’on peut aimer ce look, ni roadster, ni custom, le cruiser est vraiment un look à part et avec cette 502 C, Benelli propose une moto originale pour celles et ceux qui roulent en permis A2.

J’ai eu le plaisir de rouler avec pendant une semaine et je dois bien reconnaître qu’elle avance de beaux atouts.

Benelli 502C le cruiser italien

Le look d’abord : une belle fourche inversée à l’avant, sous un phare design et je ne vous parle pas encore de son dessin quand on l’allume, un guidon large, un châssis treillis apparent, un énorme réservoir devant une selle creusée et un petit pouf à l’arrière sans autre coque puisque les feux arrières prennent place sous celui-ci.  Tout aussi surprenant, le support de plaque prend place derrière la roue avec un design reprenant le treillis du cadre… On aime ou on n’aime pas !

Perso, je suis fan, la moto se distingue des autres, même à l’arrêt avec en plus un silencieux composé de deux flûtes du plus bel effet.  Le choix de couleurs est par contre un peu limité, entre le gris et noir et le brun de notre moto d’essai.

Benelli 502C le cruiser italien

Je me pose sur la selle, basse  à seulement 750 mm du sol, elle sera accessible pour beaucoup.

Le guidon tombe bien dans mes mains et devant moi s’éclaire un joli tableau de bord digital et couleur. C’est beau, moderne et complet même un peu trop puisque j’ai cherché pendant plusieurs minutes comment passer du mode confort à un autre et rien n’y fait. Logique, il n’y a aucun choix de cartographie ou de suspension, c’est juste une mention ajoutée sur l’écran. Il fallait le savoir.

Ceci mis à part, on y trouve toutes les informations nécessaires : compte-tour, vitesse, rapport engagé, jauge, température du refroidissement, heure et les trips.  Via le très discret bouton au commodo droit, on peut changer d’un trip à l’autre mais on n’y trouve par contre pas les consommations ou l’autonomie, dommage.

Ce qui surprend, c’est que de nuit ou dans les tunnels, le tableau de bord change complètement de look pour arborer un fond noir. Il faut même avouer qu’on peut le trouver plus joli que celui de jour. C’est à un point que certains ont collé un sticker sur le capteur (en bas à gauche du tableau de bord) pour rouler en permanence avec cette version.

Le feu avant a un design assez particulier tant à l’arrêt que quand il s’illumine, ça peut faire peur, on dirait une tête de mort… alors qu’à l’arrière, c’est le nom Benelli qui s’éclaire en rouge, surprenante et originale mais comme j’ai aussi testé dans la noirceur des petits matins, le faisceau émis à l’avant est plus que suffisant pour rouler de nuit aussi et être vu bien entendu.

Benelli 502C le cruiser italien

Ce n’est d’ailleurs pas la seule surprise à laquelle il faut vous attendre. Mise en route classique, sonorité sympa à l’arrêt et après il faut passer la première… et étonnamment, les commandes aux pieds sont placées sur l’avant et pas en position médiane.

Il faut un peu de temps pour s’y faire et si vous n’avez jamais piloté ce type de machine, ça sera carrément déroutant, on vous comprend.

La position sur la moto est du coup assez surprenante aussi et elle ne plaira pas à tout le monde.

Ceci ne change rien à la maniabilité de la 502C, bien campée sur ses jantes de 17 pouces, elle fait presque oublier ses 220 kg en ordre de marche. Un poids conséquent qui ne gâche pas le plaisir qu’on peut prendre à son guidon mais à prendre en compte quand on apprend à rouler.

Le bicylindre de 500 cc développe juste les 47.6 cv autorisés par le permis A2, une puissance maximale disponible à 8500 tours/minute. La Benelli offre un caractère assez sympa, une bonne allonge pour ne pas se sentir limité sur autoroute et des accélérations pour gentiment tirer sur vos bras. Il faut dire que la position et l’absence de protection font de vous un superbe paravent qui va profiter de chaque montée en régime. Petit bémol cependant, ces montées dans les tours s’accompagnent de vibrations, principalement dans la selle et ce n’est pas des plus agréables au quotidien.  Ce qui ne gâche rien par contre, c’est la sonorité dévoilée par la boîte à air et le silencieux. Une mélodie valorisante qui ne fait pas ‘petite’ moto et qui donne envie de jouer de l’accélérateur.

Le twin se montre assez souple, suffisamment pour ne pas devoir jouer trop souvent du sélecteur.

Benelli 502C le cruiser italien

Il est aussi peu gourmand avec une consommation mesurée autour des 4,5 litres au cent. Le réservoir embarquant 21 litres vous permettra ainsi de grandes étapes, si le confort de la selle vous le permet. Oui, j’insiste mais c’est sans doute le point noir de cette 502 C.

C’est d’autant plus dommage que les suspensions font bien leur boulot : la fourche inversée de 41 mm et le mono-amortisseur réglable en précharge amortissent bien et donnent une bonne tenue de route à la Benelli. Un comportement sain qui met directement en confiance, enfin une fois habitué aux pieds en avant. 

Benelli 502C le cruiser italien

Même le freinage est à la hauteur avec carrément un double disque avant, de 280 mm certes mais avec des étriers radiaux à 4 pistons et un simple 240 mm à 1 piston à l’arrière. C’est largement suffisant pour freiner la moto, son pilote et son passager (si vous trouvez un ou une volontaire)

Benelli 502C le cruiser italien

Vous voilà au guidon d’une moto prévue pour le A2, sympa à conduire et à regarder, au regard troublant et en tirant mes conclusions, je lui trouve peu de reproche d’autant plus que le prix demandé est plus que raisonnable. La Benelli 502C se négocie en effet au tarif de 6.299 €, seulement je dirais !

Benelli 502C le cruiser italien
Sylvain R
Sylvain roule depuis qu'il en a l'âge, deux ou trois roues (voir même 4) et un moteur et il est parti pour un essai. Sportive, roadster, custom, trail ou autre, rien ne l'arrête. Sa maxime préférée : "Brûle la gomme, pas ton âme". Si vous le croisez, n'hésitez pas à le saluer, il ne mord pas... enfin normalement

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