Triumph Street Triple 765 : le roadster

Commencer la saison sur un roadster, ce n'est pas forcément la manière la plus calme de se remettre en selle. Oh, pas que je n'ai pas roulé avant mais les essais, c'est toujours particulier. On se trouve sur une moto qu'on ne connait pas et on a une semaine pour se faire une idée et vous décrire au mieux nos sensations. Enfin, bref, le rendez-vous était pris pour entamer une saison qui commence bien tard et c'est le tout nouveau Triumph Street Triple 765 R qui m'attend.

Triumph Street Triple 765 : le roadster

Visuellement, on ne prend pas une claque. Enfin, si on l'aime forcément mais je veux dire par là qu'elle ne change pas du tout au tout. On reconnait les deux phares avant qui ne sont toujours pas ronds et pourraient même faire penser à un insecte pas content. Un mini saute vent les couvre et fait la jonction avec le tableau de bord, entièrement digital derrière. Des petits écopes latérales surplombent celles du radiateur, encore plus petites. La selle pilote semble assez grande et comme suspendue dans l'air alors que derrière elle, une petite selle prend place entourée par un carénage aussi minimaliste que les autres. On comprend vite qu'on ne s'encombre pas de détails inutiles et qu'on va à l'essentiel. Top pour le gain de poids, moins bon si on veut rouler toute l'année.

Notons, au passage, que la version RS s'habille un peu plus avec un sabot moteur et un capot de selle ! Ce ne sont pas les seules différences mais j'y reviendrai en fin d'article.

Me voici donc devant ce roadster qui semble plutôt bien affuté avec un échappement court et bas et un bras oscillant taillé comme un boomerang ; deux éléments qui renforcent le côté trapu de la moto.

Contact et les deux écrans s'allument. Oui, deux écrans : un demi rond en haut avec le compte-tour, la vitesse et la jauge et un rectangulaire en bas, en couleur, avec plein d'informations comme le rapport engagé, les consommations, l'heure, la date et les modes de conduite. De part et d'autres, d'autres voyants plus classiques comme le neutre, l'injection ou l'huile. Pourquoi deux écrans ? Bonne question, au moins, ils sont lisibles et complet même si avec tout cet espace, on pourrait tout avoir sur un seul visuel et plus besoin de passer par la commande du menu pour voir ce qu'on veut.

Au moins Triumph a eu la bonne idée de limiter les boutons et de les placer au commodo gauche. Oui, à droite, ça m'énerve, à droite, c'est gaz... et éventuellement des warnings. Ne cherchez pas, c'est mon côté bipolaire qui écrit !

Bien placés et faciles avec les boutons disposés en croix, un pour valider et un dédié aux cartographies.

J'appuie sur le starter et je quitte la terre... ah non, ce n'est pas ça ! J'appuie et donc, le trois cylindres de 765cc démarre dans une feulement plutôt sympa qui augure de belles envolées lyriques pour la suite. La selle vite enfourchée, à peine 826 mm de haut, me semble d'emblée confortable, étonnant vu la catégorie. Vous pouvez même avoir en option une selle plus basse de 28mm au cas où. Le guidon est large mais sans exagération et tombe bien en main. Plus large de 12mm selon Triumph, là j'avoue que je n'ai pas l'oeil assez précis pour voir la différence.

Je choisis le mode road pour démarrer en douceur même si vu la météo, le mode pluie serait plus adapté. Foutue météo, les routes sont détrempées et ce n'est pas le plus marrant pour tester une machine comme celle-ci. Il me reste encore le mode sport et un mode personnalisé où je pourrais modifier d'autres paramètres comme l'ABS différencié pour les virages, l'antipatinage qui lui aussi tient compte de l'inclinaison pour intervenir. Est ce bien utile sur un 675 cc? Il faut quand-même savoir que le 675 sort 120cv pour un poids d'à peine 189 kg avec le plein. Autant vous dire que sous votre main droite, vous avez de quoi perdre rapidement le permis voir plus si vous ne maîtrisez pas votre monture. Tout est fait pour vous aider, les aides à la conduite sont bien intégrées, pas intrusives si le besoin n'y est pas. De ce côté là, on sent que Triumph maîtrise le sujet.

Braappp c'est parti, enfin, on va d'abord rentrer et espérer que le week-end nous offre un jour plus sec, c'est mieux pour les photos. Et heureusement, la pluie, ce n'est pas son truc. Enfin, pas qu'elle soit difficile à manier, ni délicate d'ailleurs mais la protection doit être un mot inconnu à son dictionnaire. Le dos de la veste et même le casque en ont fait les frais sur la petite demi-heure de route. Du coup, petit nettoyage une fois rentré et il y en a vite partout, de la boue.

Triumph Street Triple 765 : le roadster

Heureusement, la météo me sourit et je peux profiter d'une journée sous le soleil, certes timide et peu réchauffant mais je ne vais pas me plaindre. J'enfile le Neowise (un essai Andromeda) et le Nexx Hagibis XR3R, idéal pour cette petite sportive. L'Insta accrochée au guidon, le micro dans le casque et c'est parti ! Yes, enfin le premier essai de la saison. Direction Dinant par les petites routes pour découvrir tout ça et on va pouvoir tester le mode sport... si les routes sont sèches.

Mon premier constat c'est que le Street Triple 765 est plutôt confortable et sympa, pas caractériel ni trop typé méchante bébête. Sérieusement, je suis bien assis, la moto se faufile facilement et même la protection à l'avant est étonnamment bonne. Le trois cylindre est souple, très souple même autorisant de descendre à 50 km/h en sixième et de repartir sans vous le reprocher.

A me lire, vous allez me dire que je me suis trompé, je teste un roadster sportif, peut être le roadster mid-size le plus affuté et je vous parle de touring et de balade. On y arrive, rassurez vous.

Triumph Street Triple 765 : le roadster

Dans les petits chemins, après un premier passage pour voir l'état de la route, je peux tester le mode road et sport en ouvrant un peu plus et là, ça change la donne. Vif, agile mais toujours aussi maniable, le Street est un vrai jouet qui répond au doigts et à l'oeil. Les 120cv sont largement suffisants vu le poids de la moto. Dire que la RS en propose 10 de plus !
Léger, le Street tient en plus diablement bien la route avec des suspensions Showa à la hauteur : une fourche inversée de 41mm réglable sur les Tés de fourche et le mono-amortisseur de la même marque est aussi réglable en précharge, détente et compression. La moto est réactive mais ne part pas dans tous les sens non plus et comme je le disais plus haut, le confort reste présent et on n'est pas sur un bout de bois. Les plus affutés d'entre vous y trouveront surement leur plaisir. Si ça ne suffit pas, il vous reste la RS avec un Ohlins à l'arrière.

Le freinage est confié à Brembo mais se différencie aussi entre les deux versions, ici nous avons des disques 310mm avec des étriers M4.32 à 4 pistons et un 220mm un piston derrière. Pour être complet, la RS s'équipe d'étriers Stylema. Il n'y a pas à dire, même avec le poids conséquent du pilote, le Street Triple R freine déjà très bien et il faudra être très exigeant pour s'en plaindre. Et pourtant, je ne peux pas dire que toutes les routes étaient sèches et nos amis à 4 roues déjà très habitués à nous revoir sur les routes.

En tout cas, j'ai bien profité de mon essai. La position et la protection avant permettent de rouler longtemps sans se fatiguer et étonnamment même sur autoroute. La seule limite, finalement, viendra des 15 litres su réservoir parce que forcément, selon l'utilisation de l'accélérateur, il risque de se vider assez rapidement avec une moyenne à un peu plus de 5 litres au cent kilomètres.

Triumph Street Triple 765 : le roadster

J'ai failli oublier de vous dire que la moto était équipée d'un shifter, bien réglé et il offre un petit plus pour le plaisir de conduite même si il n'est pas vital. Quand le côté moderne apporte un plus, on ne va pas se plaindre non plus.

Finalement, je l'aurais bien gardé ce Street Triple R. A la question du choix entre la R et la RS, ce n'est pas simple. La R est assez puissant et bien équipé, personnellement, je n'ai pas forcément besoin de plus mais pour le look, le sabot et le capot de selle seraient bienvenus. Plus de chevaux, plus de freinage et des suspensions encore meilleures mais il faut débourser 2500 € de plus. Je vous dirais bien de regarder la version Moto 2 mais les 765 exemplaires sont déjà tous vendus... dommage. Si vous suivez notre page Facebook, vous aurez la chance d'en voir quelques photos.

Triumph Street Triple 765 : le roadster

La jaune croisée à la concession de La Louvière est un vrai rayon de soleil (oui elle est facile celle-là) Notre R, enfin la R, vous coutera 10.595 € ou 10.795 € en fonction du coloris... oui quelle idée ! Idem pour la RS qui varie en fonction de la couleur et il faut avouer que de ce côté là, les goûts seront discutables et discutés. Certains diront que ça manque de peps ! Difficile de les contredire.

Retour obligatoire du Street Triple R et je repars avec un Tiger Sport 660, à découvrir, bientôt.

Triumph Street Triple 765 : le roadster
Le Nexx XR3R Hagibis à découvrir bientôt
Sylvain R
Sylvain roule depuis qu'il en a l'âge, deux ou trois roues (voir même 4) et un moteur et il est parti pour un essai. Sportive, roadster, custom, trail ou autre, rien ne l'arrête. Sa maxime préférée : "Brûle la gomme, pas ton âme". Si vous le croisez, n'hésitez pas à le saluer, il ne mord pas... enfin normalement

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